•  

    L'air est brûlant

    Les goélands

    Rasent la terre

     

    J'ai ralenti

    L'horloge interne

    Qui s'emballait

    Dans mes artères

     

    Et j'ai vingt ans

    J'ai soixante ans

    J'ai déjà l'âge

    De vos légendes

     

    Un goéland

    Tombé par terre

    Dort entre ses

    Ailes géantes

     

    Un ventre blanc

    Des pattes orange

    Aux doigts palmés

     

    Un goéland 

    Miaule et rigole

    Un goéland

    Ouvre le bec

    Tant il fait chaud

    Tant il fait sec

    Au Mont Saint-Clair

     

    Je n'ai plus d'heure

    A mon poignet

    Ne sais plus rien

    Du temps qui passe

     

    Je suis l'esprit

    Du goéland

    Qui se balance

    Sur la mer

     

    Et qui s'endort

    En miaulant

    Dans l'air brûlant

    Du Mont Saint-Clair.

     

    © Thaddée, vendredi 28 juin 2019

     


    32 commentaires
  •  

    • Objets inanimés, avez-vous donc une âme ... 

     

    Hier soir je me couche. Jusque là, rien que de très soft ;-). J'éteins la lumière. Et alors ! C'est comme si une dizaine d'ambulances et de camions de pompiers s'étaient soudain attroupés devant mes fenêtres. Bon. J'habite pas loin de l'hôpital Saint-Clair mais quand même. Lumières jaunes, rouges, vertes, bleues ...

    J'attends que ça se tasse mais ça clignote et ça se reflète dans tous les sens. Et dans l'obscurité mitraillée par ces appels de phare je cherche à localiser l'origine de tout ce foin ; plus précisément, j'essaie de me rappeler ce qu'il y a à cet endroit-là de l'appartement, vu que tout bouge sans cesse puisque je suis en plein aménagement.

    Et paf, je crois comprendre. J'allume. Je regarde vers la corbeille à papier juchée sur un meuble et bingo : j'ai compris, j'ai trouvé.

    Il s'agit de l’œuf en plastique que j'ai jeté dans la journée vu ... qu'il ne s'allumait plus ! Plusieurs fois j'avais appuyé sur son petit bouton sans obtenir aucun résultat et comme je ne m'embarrasse plus d'objets hors d'usage hop, poubelle.

    Nonobstant. Le mystère reste entier. Je me tenais dans la pénombre depuis quelques heures, alors pourquoi n'ai-je pas vu sa lumière ? Pourquoi a-t-il fallu attendre d'être au lit pour le voir tout à coup se réanimer ?

    Inutile de vous le dire : je l'ai bien vite sorti de la corbeille tandis qu'il virait du rouge au vert au creux de ma main, je l'ai éteint, je l'ai posé sur le bureau avant de me recoucher, et je peux vous assurer que je ne le jetterai plus jamais !


    26 commentaires
  • Il était prévu depuis hier soir d'aller faire un petit tour en ville ce dimanche après-midi. Après une matinée passée à aménager ma cuisine, défaire des cartons, faire le ménage, ouf, il en est plus que jamais question d'autant plus qu'il fait lourd, lourd, lourd, et que j'ai grand besoin d'un bol d'air. Dès 15 heures je laisse tout tomber pour aller me promener. 

    Dès que j'arrive en vue du Cadre Royal une ambiance de fête m'explose au visage avec l'air frais des canaux. Salves d'applaudissements, petite musique de circonstance, me voici en plein cœur d'un tournoi de joutes !

    "Deux barques lourdes, l'une dite « la rouge », l'autre dite « la bleue », sont propulsées par huit à dix rameurs et guidées par deux barreurs, les « timoniers patrons ».

    Les compétiteurs appelés « jouteurs » sont positionnés sur une plate-forme se situant à près de trois mètres de l'eau, à l'extrémité de chaque barque. Cette plate-forme porte le nom de tintaine. Sur la partie basse de la tintaine, se tiennent les jouteurs des prochaines joutes.

    Les deux barques se font alors face, se propulsant l'une vers l'autre, jusqu'à l'impact final. Au moment de l'assaut, les deux bateaux se frôlent par la droite pour permettre aux jouteurs de réaliser "la passe". Munis de leur lance et du pavois, l'objectif du jouteur est de faire tomber son adversaire à l'eau. Le vainqueur est celui qui reste en place sur la tintaine après la passe. "

    • Source : Wikipédia

     

    Des Olé ! de corrida saluent les spectaculaires chutes dans l'eau ... mais sans massacre de taureau. Je ne pourrais pas habiter dans une ville de corrida, bien qu'une lointaine branche de ma famille élève des "toros" du côté de Sainte-Marie-de-la-Mer.

    Quand tu gênes, à Sète, on te le dit. Mieux : on te pousse ! Les Sétois sont physiques et tactiles, ils ne se gênent pas pour se creuser leur trou à ta place !

    Il y a quelques années j'avais réservé un billet de train pour venir voir à Sète les tournois de joutes de l'été mais je n'avais rien vu tant il y avait de monde pressé sur les gradins, les ponts et les quais. Aujourd'hui je suis aux premières loges, et quel spectacle noble, viril, et de toute beauté !  - que l'on peut admirer de la mi-juin jusqu'à début septembre.

    Pause : on reprend son souffle

     

    A la gloire des joutes - On appelle cette statue de jouteur l'homme aux pieds nus, c'est une oeuvre de Pierre Nocca, artiste sétois ; elle se trouve sur le pont de la Civette. Et c'est avec elle, qui salue l'esprit sportif et le cran de ces jouteurs, que je vous quitte en vous promettant de venir vous rendre visite d'ici peu. A très bientôt sur vos blogs !


    18 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires